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The Night Chancers

Baxter Dury

Pistes :

  1. I’m Not Your Dog
  2. Slumlord
  3. Salvia Hog
  4. Samurai
  5. Sleep People
  6. Carla’s Got a Boyfriend
  7. The Night Chancers
  8. Hello, I’m Sorry
  9. Daylight
  10. Say Nothing

Musiciens :

Baxter Dury (compositeur, claviers, chant, ...) - Dan Gallagher (compositeur) - Jim Barr (basse, choeurs) - Fabienne Débarre (claviers, choeurs) - Rose Elinor Dougall (chant) - Shaun Paterson (guitare, choeurs) - Damon Reece (batterie) - ...

Chronique :

Trois ans après Prince Of Tears, son dernier album vraiment personnel et une bonne année et demie après sa collaboration avec Etienne de Crécy et Delilah Holland, Baxter Dury trimballe à nouveau ses petites histoires en bandoulière dans The Night Chancers.

Sorte de looser magnifique un brin désabusé et décadent, à l’humour intact, parfois jaune, parfois ironique, Baxter Dury est malin. Cette fois, exit le soleil de « Miami » et les dunes désertiques de « Prince Of Tears », The Night Chancers est bâti sur fond de rupture amoureuse. Ah, cette éternelle inspiration de la rupture, des chiales et du spleen. La grande force de Baxter Dury est de ne pas sombrer dans l’album archi introspectif et déprimant. Il conserve bien entendu ce groove froid absolument caractéristique de l’anglais, traversé par cette basse massive, ses effluences de synthé et d’électro discrète, ses guitares doucement funky et ce piano exquis. Et ce coup-ci, ses dix chansons ultra resserrées sur trente minutes sont plus que jamais parées de cordes luxuriantes, inspirées, dit-il, des musiques grandioses des BO de Star Wars par John Williams.

En duo avec des chanteuses comme toujours (ici, Rose Elinor Dougall , Madeline Hart et Delilah Holliday), Baxter Dury magnifie son électro gainsbourienne (« I’m Not Your Dog » et son refrain déjà culte « Ce n’est pas mon problème, je ne suis pas ton chien »), sa disco flegmatique (« Slumford », « Sleep People »), ses ballades fastueuses (« Samurai »), son hip hop enviable (« The Night Chancers »). Derrière ce personnage épatant, qui manie régulièrement l’auto-dérision, se cache un véritable orfèvre pop qui vient de réaliser l’un de ses plus grands disques de compositeur.

En conclusion du disque, dans « Say Nothing », Madellaine Hart rabâche « Baxter loves you » jusqu’à l’achèvement final. Sacré coup de pot pour nous.

Jean

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