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Specter At The Feast

Black Rebel Motorcycle Club

Pistes :

  1. Fire walker
  2. Let the day begin
  3. Returning
  4. Lullaby
  5. Hate the taste
  6. Rival
  7. Teenage disease
  8. Some kind of ghost
  9. Sometimes the light
  10. Funny games
  11. Sell it
  12. Lose yourself

Musiciens :

Peter Hayes (chant, guitare, basse) - Robert Turner (basse, guitare, chant) - Leah Shapiro (batterie)

Critique :

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

BRMC fait penser à ce poème de Verlaine : leur musique est à la fois toujours à peu près la même mais pas complètement, toujours un peu différente mais pas fondamentalement. On navigue toujours en terre familière accompagné des mêmes personnages avec toujours le même plaisir enveloppant : les mêmes paysages mais pas les mêmes chemins.

On fonctionne un peu sur le principe des séries télévisées, des personnages récurrents, des apparitions, des disparitions, des rebondissements mais au fond, on est bien au chaud, bien enveloppé dans un certain plaisir coupable et néanmoins confortable : retrouver chaque fois les fondations de ce qu'on aime.

Alors dans ce nouvel opus (épisode 8), les Black Rebel nous ressortent tous ces ingrédients propres à nos séries préférées : des décors familiers avec les grosses rythmiques, les basses telluriques, les murs de guitares bien sûr, les voix comme noyées dans du coton électrique, des personnages connus avec les excursions dans les ballades acoustiques (« Lullaby »), les downtempo rapeux (« Fire walker », « Loose Yourself »),les chevauchées fantastiques (« Sell it »), les bons vieux potes bien trash (« Rival », « Teenage desease ») et aussi parfois des nouveautés, des excursions dans une forme de rythme dancefloor (« Hate the taste »), un nouveau batteur (une fille en l’occurrence, Leah Shapiro) et mêmes des étrangetés soporifiques (« Sometimes the Light ») .

BRMC, parfois répétitif ? Un style pas toujours inventif ? Oui, certainement Un son souvent moite, poisseux, un brin crade ? Oui, jouissivement et définitivement oui Des paroles dont on ne saisit pas tout (ni même leurs sens…), sombres comme une nouvelle d'Edgar Poe ? Oui, indéniablement. Une atmosphère noire comme la nuit ? Oui, sûrement.

Mais au fond, n’est-ce pas là, finalement, l’essence du Rock ? La réponse est bien entendu dans la question. Black Rebel Motorcycle Club ou une certaine idée du Rock N’ Roll…

Note Rocklegends : 3½ /5

Lanig

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