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The Magic Whip

Blur

Pistes :

  1. Lonesome Street
  2. New World Towers
  3. Go Out
  4. Ice Cream Man
  5. Thought I Was a Spaceman
  6. I Broadcast
  7. My Terracotta Heart
  8. There are Too Many of Us
  9. Ghost Ship
  10. Pyongyang
  11. Ong Ong
  12. Mirror Ball

Musiciens :

Damon Albarn (chant, clavier, guitare) - Graham Coxon (guitare) - Alex James (basse) - Dave Rowntree (batterie)

Chronique :

The Magic Whip était un projet latent, presque inavoué, dont personne n’avait la certitude qu’il sortirait un jour. Damon Albarn y compris. La genèse retrace l’histoire d’un événement déclencheur : festival annulé au Japon qui amène le groupe au complet à Hong-Kong pour quelques jours, matériel à proximité et studio vacant à quelques encablures. Le terreau créatif de Coxon et Albarn étant hyper fertile, en cinq jours et sur la base de bribes issues du Garage Band d’Albarn, le projet prend forme. Ce ne sont que des mois plus tard qu’Albarn et surtout Graham Coxon et Stephen Street (producteur historique du groupe) travaillent à la finalisation de l’album.

Douze longues années après Think Tank, The Magic Whip est enfin la nouvelle production de l’un des fleurons de la Britpop nineties. Ce disque est extrêmement déroutant et demande une série approfondie d’écoutes, une bonne digestion et un esprit de synthèse. Car The Magic Whip est un disque bigarré voire presque incohérent par moment. Avec deux esprits géniaux, Blur n’a pas oublié de composer des bijoux de grandes chansons pop dont la plus belle pièce, aussi émotionnellement forte que sombre, s’appelle « There Are Too Many Of Us ». Une chanson de haut vol, tellement au-dessus du lot qu’elle entraîne un niveau d’exigence disproportionné, et qui confirme – s’il fallait encore insister ? – que Damon Albarn est un monstre de composition.

Maniant subtilement, avec un savoir-faire hors norme, la pop et l’électro, Blur affiche une belle palette de réussites indéniables (« Lonesome Street », « Though I Was A Spaceman », « New World Towers ») dont l’empreinte et les sonorités hongkongaises se font sentir par effluves légères. Malgré toute cette finesse mélodique, The Magic Whip et sa part d’ombre ont tendance à renvoyer au Everyday Robots, miraculeux album solo de son leader. Ce qui finit par faire perdre pied et regretter cette harmonie légèrement ébranlée par un empilement de bonnes chansons qui peinent à former un grand disque. Mais quel bon disque ! Schizophrénie, quand tu nous tiens…

Note Rocklegends : 4 /5

Jean Jean

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