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How To Replace It

dEUS

Pistes :

  1. How To Replace It
  2. Must Have Been New
  3. Man Of The House
  4. 1989
  5. Faux Bamboo
  6. Dream Is A Giver
  7. Pirates
  8. Simple Pleasures
  9. Never Get You High
  10. Why Think It Over (Cadillac)
  11. Love Breaks Down
  12. Le Blues Polaire

Musiciens :

Tom Barman (guitare, chant) - Alan Gevaert (basse) - Klaas Janzoons (percussion, claviers) - Stefan Misseghers (percussions, batterie) - ...

Chronique :

Plus de 10 ans que dEUS n’avait pas sorti d’album. C’était en 2012, avec l’excellent Vintage Point. Et comme une vieille connaissance, on retrouve parfaitement les stigmates latents du passé… ces belles cicatrices qui, au final, ne se sont jamais refermées. Tant mieux. Cette voix, grave et légèrement granuleuse, ces structures alambiquées, parfois confusantes, et ces chansons tiraillées entre la pop et le progressif voire le bruitiste. dEUS a une identité forte, ce groupe a tiré bon nombre de poursuivants vers le haut, Ghinzu, BRNS, Balthazar… et j’en passe.

Il faut des kilomètres d’écoutes de ce How To Replace It pour se l’approprier. Et encore. L’animal n’est pas si simple à apprivoiser… Il est dense, versatile, parfois foutraque. Au fil de ces auditions, les humeurs passent et changent, autant que les courants stylistiques s’enchaînent comme des trains à Bruxelles-Central.

Le titre introductif éponyme est une entrée grandiloquente, avec ses fatras d’arrangements et son final grandiose. C’était presque le maître étalon de cet album, la direction à prendre. Mais la suite prend directement à contrepied cette introduction brillante avec « Must Have Been » ou « Man Of The House », plus classiques même si tellement dEUS.

Si Tom Barman a toujours affectionné les structures plutôt complexes et les changements incessants au sein même d’un album, How To Replace It brise les repères et parfois l’auditeur, jonglant entre pop express et légère (« 1989 »), électro jazz audacieux (« Simple Pleasures ») et groove hip hop (« Simple Pleasures »). Il y a fondamentalement beaucoup de choses intéressantes sur How To Replace It, mais l’assemblage n’est pas si naturel et la direction artistique pas si évidente. Tom Barman explique lui-même que le disque est né d’une série de jams… c’est un processus créatif louable, mais ici, cela se ressent. Difficile à expliquer, c’est juste le sentiment d’un fidèle auditeur.

Jean

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