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The Invitation To The Voyage

Eugene McGuinness

Pistes :

  1. Harlequinade
  2. Sugarplum
  3. Lion
  4. Videogame
  5. Shotgun
  6. Concrete Moon
  7. Thunderbolt
  8. Invitation To The Voyage
  9. Joshua
  10. Japanese Cars

Musiciens :

Eugene McGuinness (guitare, chant) - …

Critique :

Malgré sa trogne de petit bourgeois liverpuldien qui n’a pas encore jeté sa gourme, Eugene McGuinness trimballe sa brillantine depuis quelques années déjà dont une tournée en tant que première partie et guitariste de Miles Kane. Ces mecs sont de la même veine, inspirés, influencés et élégants au possible, l’arrogance en moins pour McGuinness.

Mais la réussite de ces garçons tient dans l’insolente créativité de leurs musiques. Il avait déjà séduit par son remodelage ambitieux et réussi du « Blue Jeans » de Lana Del Rey. Mais sur son troisième album solo, McGuinness transcende le plus simple des mécanismes rock n’ rollesque - basse/batterie/guitare – pour démouler une pléiade de chansons denses aux références cinématographies marquées entre les Blues Brothers et James Bond (remarquable « Shotgun »). Certainement aidé par Clive Langer (Elvis Costello, Morissey, Madness) et Dan Carey (Toy, The Kills, Hot Chip), les arrangements sous formes d’entrelacs de claviers, cuivres ou cordes convertissent de simples mélodies rock en d’admirables chansons pop clairvoyantes voire tubesques (« Sugarplum », « Lion », « Videogame »). McGuinness réussit même là où Muse échoue depuis des lustres, brillant de mille flammes dans l’exercice périlleux de la chanson odieusement solennelle et grandiloquente (« Invitation To The Voyage ») sans sombrer dans le chant plaintif et larmoyant.

Dix titres, trois albums et un constat sans appel : Eugene McGuinness est tout sauf un feu de paille.

Jean Jean

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