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Everything Not Saved But Lost, Pt. 1

Foals

Pistes :

  1. Moonlight
  2. Exits
  3. White Onions
  4. In Degrees
  5. Syrups
  6. On the Luna
  7. Cafe D’Athens
  8. Surf Pt.1
  9. Sunday
  10. I’m Done With The World (& It’s Done With Me)

Musiciens :

Yannis Philippakis (chant, guitare) - Jack Bevan (batterie) - Jimmy Smith (guitare) - Edwin Congreave (claviers)

Chronique :

Depuis une grosse décennie, Foals a constitué une belle discographie, forgée dans une identité très singulière et émaillée de grandes chansons (« My Number », « Mountain At My Gates », « Spanish Sahara », « Inhaler », « Birch Tree », …). Armée de la voix doucement perchée de Yannis Philippakis, d’une pop tribale, éthérée, dansante ou agressive par alternance, Foals propose une musique moderne, inspirée et ouverte à tous les vents de la création.

Chacun de ces disques, salué par la critique et un public qui ne s’y trompe pas, trouve également toute sa résonnance dans des concerts d’une émotion et d’une connexion rares. En 2019, les anglais voient une nouvelle fois les choses en grand. Deux albums, deux parties. Dont ce Everything Not Saved But Lost, Pt. 1. Ce disque a déjà une différence majeure avec les précédents, il a été entièrement façonné par Yannis Philippakis, sans producteur, uniquement appuyée par un ingé son, Brett Shaw. A force de travail, Foals accouche donc d’un album très personnel, qui incarne sa vision actuelle du monde : des textes sombres et pas forcément enthousiastes mais sur fond de musiques virevoltantes. C’était une volonté affichée de Philippakis.

Les guitares se font un peu plus discrètes tandis que les synthés déferlent par nappes. Ce qu’il faut bien reconnaître, c’est que Foals ne suit pas la tendance, il explore et se régénère. Mais c'est au prix d’une imprégnation plus lente de l’auditeur qui peut frustrer au premier abord et enchanter au deuxième. Cette double lecture, tout le monde ne l’aura pas : certains resteront stoïques d’emblée, d’autres y verront le meilleur album de Foals à ce jour. Et personne n’aura tort.

Il existe quelques perles quasi postmodernes (« Exits »), empruntes de rythmiques tribales et stroboscopiques (la sémillante « In Degrees »), de pop véloce (« On The Luna ») ou des ballades poignantes (« Sunday »). Mais, ce Everything Not Saved But Lost, Pt. 1 n’est pas exempt de chansons plus dispensables (« Cafe D’Athens », « White Onions ») qui se fondent heureusement dans un collectif suffisamment fort. Et, pour mettre tout le monde d’accord, ces chansons ont un potentiel live tout juste démentiel.

Note Rocklegends : 3½ /5

Jean

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