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Fuzz

Pistes :

1.Returning

  1. Nothing People
  2. Spit
  3. Time Collapse
  4. Mirror
  5. Close Your Eyes
  6. Blind to Vines
  7. End Returning

Musiciens :

Ty Segall (chant, batterie) - Charles Moothart (guiatre) - Chad Ubovich (basse)

Chronique :

Plus prolifique qu’un poisson lune, et autant que King Gizzard & The Lizard Wizard, c’est dire, Ty Segal est un boulimique du rock. Un espèce de fou furieux du vieux son, celui du fond de garage qui sent l’huile et le moteur Flat 6.

Comme un symbole - une référence au Zeppelin ? – Fuzz intitule sobrement son troisième opus III après son deuxième album, II. Voyez la logique… Un disque qui décolle la rétine et le cérumen, un power trio sous testostérone qui fait renaître les spectres de Led Zeppelin et de Black Sabbath. Tout, absolument tout, est ancré dans la fin des sixties et le début des seventies : des riffs carnassiers, des solos de folies, des breaks déments et une batterie complètement folle tenue par Segal lui-même. La vélocité de Keith Moon et la frappe pachydermique de John Bonham. C’est dire.

La production de Steve Albini (en vrac Nirvana, Pixies, PJ Harvey, Jon Spencer Blues Explosion, …) est très épurée, brute à souhait et met en relief le son très tellurique des instruments et la voix de Ty Segal parfaitement équilibrée. Aucune fioriture, rien que le nécessaire. De toute façon, dès « Returning », monstre de puissance, le décor est posé. Mais ce n’est pas sans finesse que ce hard rock aux tendances heavy s’offre huit pièces parfaitement réussies dans l’exercice. Rien de nouveau bien entendu, mais une maîtrise aux petits oignons, jubilatoire même ! Parmi les pépites, « Time Collapse » offre plusieurs salles, plusieurs ambiances au fil de ses 6 minutes de changements quasi permanents. Le soufflet ne retombe que sur « End Returning », morceau de clôture qui en a encore sous la pédale tout en contrastant les atmosphères mais qui, bien entendu, termine en trombe. Patron, vite, un Doliprane !

Jean

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