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Matador

Gaz Coombes

Pistes :

  1. Buffalo
  2. 20/20
  3. The English Ruse
  4. The Girl Who Fell To Earth
  5. Detroit
  6. Needle’s Eye
  7. Seven Walls
  8. Oscillate
  9. To The Wire
  10. Is It On?
  11. Matador

Musiciens :

Gaz Coombes (guitare, basse, batterie, chant, ..) - …

Critique :

Magnifique. Gaz Coombes a un regard incroyablement fort, un visage magnétique, un charisme et une puissance naturels. Tout y est résumé sur la pochette de Matador, référence visuelle (à peine) maquillée aux Hunky Dory et Heroes de David Bowie. Cet hommage n’a rien de présomptueux tant le contenu de l’album est un épique chantier pop péremptoire dans le salut soliste de l’ex leader de Supergrass.

Pour ceux qui seraient restés de marbre devant son premier effort Here Comes The Bombs, qu’ils se rassurent, ce Matador est une pure création d’orfèvrerie. Construit dans son propre studio, à domicile, ce disque est un modèle de pop contemporaine où se tressent habilement les mélodies juteuses, les arrangements audacieux et les effluves électro.

Au fil des onze titres, la toile se tisse, Matador construit au fur et à mesure un répertoire de haut vol où certaines chansons rendraient presque jaloux les fans désespérés de Radiohead (« Oscillate », « To The Wire »). Sur les onze pièces de l’œuvre, Gaz titube volontairement entre l’urgence et l’impertinence (« The English Ruse »), la grandiloquence maîtrisée (« 20/20 », « Needle’s Eye ») et les ballades saisissantes évitant l’écueil du langoureux (« The Girl Who Fell To Earth », « Seven Walls »). Outre les instruments, quasiment tous joué par Coombes lui-même, les arrangements sont absolument magistraux, choisis avec justesse et délicatesse. Quant à l’interprétation et la voix belle et tourmentée, elle parachève le tableau d’un édifice ambitieux mais triomphant.

Note Rocklegends : 4 /5

Jean Jean

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