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The Software Slump... On A Wooden Piano

Grandaddy

Pistes :

  1. He's Simple, He's Dumb, He's The Pilot
  2. Hewlett's Daughter
  3. Jed The Humanoid
  4. The Crystal Lake
  5. Chartsengrafs
  6. Underneath The Weeping Willow
  7. Broken Household Appliance National Forest
  8. Jed's Other Poem (Beautiful Ground)
  9. E-Knievel Interlude (The Perils Of Keeping It Real)
  10. Miner At The Dial-A-View
  11. So You'll Aim Toward The Sky

Musiciens :

Jason Lytle (Piano, chant)

Chronique :

The Software Slump a 20 ans. Jason Lytle, principal artificier de Grandaddy, s’est fendu, à l’orée du nouveau millénaire et de son bug absolument imaginaire, d’un album incroyable. Le songwriting y était d’une finesse absolue, les mélodies immédiates tout en arborant une instrumentation recherchée et un soupçon d’électro au dosage parfait. Après A Pretty Mess et surtout Under the Western Freeway qui avait époustouflé la critique, Grandaddy sort ce qui reste à ce jour son sommet créatif. Et cela, la même année que Kid A de Radiohead, Veni, Vidi, Vicious, des Hives, Figure 8 d’Elliott Smith, Thirteen Tales From Urban Bohemia des Dandy Warhols et le Black Market Music de Placebo. Une année dingue en somme.

Vingt ans plus tard donc, l’ex-skateur stoppé net par un accident, Jason Lytle, revisite seul avec son piano tel Nick Cave (cette année aussi avec Idiot Prayer), ce chef d’œuvre absolument intemporel. Lytle s’autorise librement quelques micro-fioritures légères et discrètes comme sur « Chartsengrafs », Forcément, cette relecture absolument épurée éjecte instantanément les superbes parures de sa version d’origine mais elle rappelle donc à quel point les mélodies de bases sont éclatantes. Comment ne pas s’extasier devant « He's Simple, He's Dumb, He's The Pilot », « Hewlett's Daughter » ou encore l’immersive « The Crystal Lake ». Cette voix douce et tendre, encore plus épurée ici, n’a quasiment pas bougé d’un iota. Ce chant aérien mais profond vient bien entendu apporter tout le contraste nécessaire et cette humanité nécessaire.

Alors bien entendu, cet album est très à part et singularise sa position dans la discographie de Grandaddy. Il contraste fondamentalement avec la sophistication splendide de sa version d’origine. Peut-être même qu’il pourra rebuter par des aspects plus trainants. Mais c’est un magnifique hommage à ces chansons, dans leur sens premier, mises à nues et qui prouve à nouveau qu’une bonne chanson est intemporelle, peu importe sa forme.

Jean

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