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Head In The Dirt

Hanni El Khatib

Pistes :

  1. Head in the Dirt
  2. Family
  3. Skinny Little Girl
  4. Penny
  5. Nobody Move
  6. Can't Win Em All
  7. Pay No Mind
  8. Save Me
  9. Low
  10. Sinking in the Sand
  11. House on Fire

Musiciens :

Hanni El Khatib (guitare, chant) - …

Critique :

Sur son premier album composé seul chez lui, Hanni El Khatib avait trouvé, sans la chercher, la bonne formule qui avait réveillé les foules et la presse du monde entier. Ambiance poisseuse, riffs écorchés qui tâchent et hymnes bourrés de sulfites qui font mal au crâne (« Fuck It. You Win », « Build. Destroy. Rebuild »). En un rien de temps, le Californien s’est fait un nom et une vraie réputation. Et ça complique forcément les choses…

La spontanéité originelle s’est envolée, Head In The Dirt se veut plus abouti et ambitieux, chiadé et façonné comme un futur succès par Dan Auerbach (des Black Keys) qui s’est entiché du bonhomme au point d’y mettre (trop) lourdement sa patte. Le spectre est trop fort, l’implication quasi fallacieuse et malgré toute sa bonne volonté, Auerbach dessert ce disque par un manque de discrétion. Le son, le style, les tics (gimmicks, claviers, …) voire même le chant sont trop empruntés aux Black Keys et autres références de Nashville. Côté chanson, parce que le principal est bien là, le verdict n’est pas très éloigné. Les incantations immédiates et hymnesques de Will The Guns Come Out sont balayées par une poignée de morceaux sans âme ou presque. « Family » ou « Save Me » sauvent un répertoire peu reluisant presque ennuyeux qui fait regretter le temps où Hanni se démerdait seul comme un bricolo de service au fin fond de sa cave… De coup, la déception est à la hauteur de l’attente… énorme.

Note Rocklegends : 2½ /5

Jean Jean

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