logo

Good Day

Jonathan Jeremiah

Pistes :

  1. Good Day
  2. Mountain
  3. The Stars Are Out
  4. Long Night
  5. Deadweight
  6. Hurt No More
  7. Foot Track Magic
  8. No-one
  9. U-Bahn (It’s Not Too Late For Us)
  10. Shimmerlove
  11. Yes In A He

Musiciens :

Jonathan Jeremiah - …

Chronique :

Une voix suave, un groove chaud, des basses rondes, le quatrième album de Jonathan Jeremiah transpire les bonnes ondes et les influences non négligeables. De bout en bout, ce Good Day se laisse glisser comme un vieux train vapeur, voyage solitaire, parfois lunaire, plutôt lumineux voir luminescent.

D’une voix de baryton, grave et enveloppante, le londonien captive et offre un chant réconfortant, parfois solo, parfois réhaussé de chœurs poignants. Rien n’est franchement raté sur ce disque très organique, il est même assez réussi. Il manque peut-être l’étincelle supplémentaire, sans savoir quoi exactement. Car on ne peut rien lui reprocher en réalité. Les mélodies sont convaincantes, le chant parfaitement maîtrisé, quelques sommets s’égrènent ici et là (« Foot Track Magic », « Long Night », « Deadweight », …) peu de temps mort, le barbu échevelé tricotte des mélodies folk, soul voire gospel accrocheuses. Ouai, accrocheuses ! En fait, le petit nœud est peut-être ici. Il manque le truc qui dérange, celui qui irrite au départ pour accrocher à la fin. La dissonance qui captive sur la durée, cette imperfection palpable d’un Bob Dylan, cet inconfort ressenti à l’écoute d’un Lou Reed, l’irrévérence d’un Gainsbourg tiens, puisque lui-même le cite comme influence.

Mais inutile de faire la fine bouche, à défaut d’être un grand album, Good Day est un bon album. Celui qui lance la journée, celui qui achève la journée, celui qui s’écoute sous un soleil rouge d’automne, celui qui s’écoute sous un temps de pluie. Bref, avec tous ces paradoxes en une seule chronique, Good Day est avant tout un casse-tête de rock-critic. Plutôt bon signe pour Jonathan Jeremiah.

Note Rocklegends : 3½ /5

Jean

Partagez