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Loving In Stereo

Jungle

Pistes :

  1. Dry Your Tears
  2. Keep Moving
  3. All Of The Time
  4. Romeo feat Bas
  5. Lifting You
  6. Bonnie Hill
  7. Fire
  8. Talk About It
  9. No Rules
  10. Truth
  11. What D’You Know About Me
  12. Just Fly, Don’t Worry
  13. Goodbye My Love feat Priya Ragu
  14. Can’t Stop The Stars

Musiciens :

Tom McFarland (compositions, instruments, chant) - Josh Lloyd-Watson (compositions, instruments, chant) – …

Chronique :

Même esprit, même visuel, même esthétique. Le collectif londonien en est à son troisième acte, lancé sur une ligne qui file droit, presque trop. Les trois pochettes sont scrupuleusement identiques : logo au milieu, liseré sur le bord du cadre, seule une variation de couleurs vient marquer l’évolution. Graphiquement, ce n’est pas inintéressant.

Musicalement, comme une évidence, Jungle ne se renie pas et joue sa soul funk tribale inépuisable sur fond d’arrangement luxuriants. Dans la plus pure lignée de son premier album éponyme et surtout de son excellente suite, For Ever, sortie en 2018. La difficulté lorsqu’on possède un style aussi marqué, c’est à la fois d’assumer cette singularité tout en la faisant évoluer pour éviter toute forme de lassitude ou d’ennui. Du coup, il peut y avoir deux angles d’analyse de Loving In Stereo : la première, c’est de l’identifier comme une suite logique et respectueuse de For Ever. La seconde, c’est de lui trouver une filiation trop forte avec ce dernier. Clairement, c’est la limite de cet album.

Les titres s’empilent avec un enthousiasme et une rondeur qu’on ne saurait bouder mais avec une certaine amertume, celle de n’y trouver aucune surprise, quasiment aucune évolution dans ce mid-tempo dansant et ce groove chaud. Et même si le collectif a une recette quasi-miracle pour créer des hits immédiats (« Keep Moving », « All The Time »), ils paraissent moins intemporels que « Heavy, California » et « Casio ». C’est en cherchant ailleurs, comme dans cette collaboration avec la chanteuse zurichoise Priya Ragu (« Goodbye My Love ») sur une balade charnelle, que Jungle sort un peu de ses propres règles tacites. Ce qui, en définitive, n'en fait pas un mauvais album, loins de là ! Mais espérons que le groupe puisse à l’avenir se laisser happer par l’exploration pour rester l’un des groupes indés les plus intéressants à suivre…

Jean

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