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This Is A Photograph

Kevin Morby

Pistes :

  1. This Is A Photograph
  2. A Random Act Of Kindness
  3. Bittersweet, TN
  4. Disappearing
  5. A Coat Of Butterflies
  6. Rock Bottom
  7. Five Easy Pieces
  8. Stop Before I Cry
  9. It's Over
  10. Goodbye To Good Times

Musiciens :

Kevin Morby (guitare, piano, chant, …) - Sam Cohen (basse, batterie, lap steel Guitar, orgue, piano, …) - Cochemea Gastelum (flûte, saxophone) - Joshua Jaeger (batterie, percussions) - …

Chronique :

Kevin Morby sort un album au minimum tous les deux ans, parfois même tous les ans. Un artiste prolifique qui a réussi à forger son propre style, assez folk, assez psychédélique, assez américain. Sur son précédent album, Sundowner, le songwriter avait plutôt sorti un disque crépusculaire et automnal.

Sur This Is A Photograph, Kevin Morby fricote avec le folk et la country, dans un style plus americana pour raconter Memphis, le Mississipi, le Tennessee. Sa plume introspective est toujours pleine de finesse, transmise par sa voix nonchalante et enveloppante. Les instruments sont très épurés, très organiques et rentrent dans la chair comme des vibrations. « Disappearing », par exemple, touche au sublime avec une atmosphère dégagée, la voix de Morby chante « If you're not appearing, then you're disappearing, If you're not appearing then you'll disappear » avant de faire apparaître des chœurs quasi Gospel pour porter les dernières secondes… C’est un minimalisme sublime. Morby nous a trompé au début de l’album, l’intro frénétique et magnifique sur « This Is A Photograph » n’était qu’un leurre ! Car tout au long de ce disque posé, maquillé ici et là de bruits de la vie (l’eau qui coule, des éclats de rire, des objets qui tombent sur le parquet), Kevin Morby dissémine des balades lumineuses (« Stop Before I Cry », Five Easy Pieces », « It’s Over »). Seule autre envolée rythmique, « Rock Bottom », n'est pas la meilleure réussite.

Pour apprécier ce disque, il faut aimer les grands espaces américains qui sentent le bois. Pour apprécier ce disque, il faut dépasser les premières écoutes pouvant faire penser à un énième disque folk et country. Pour apprécier ce disque, il faut se plonger dans cet univers planqué délicatement derrière cette pochette sublime. Pour apprécier ce disque, il faut s’émouvoir.

Jean

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