Weathering
Last Train
Pistes :
- Drop By The Doves
- Never Seen The Light
- Jane
- Between Wounds
- Golden Songs
- Fire
- Way Out
- House On The Moon
- Sunday Morning Son
- Time
- Cold Fever
- Weathering
Musiciens :
Jean-Noël (guitare, chant) - Julien (guitare) - Antoine (batterie) - Tim (basse)
Chronique :
La voix burinée au whisky – même pas sûr ! – Jean-Noël s’égosille sur les riffs fumants du premier album de Last Train. Enfin. Après des années d’existence (malgré une vingtaine d’années d’âge moyen), deux EPs sortis en 2015 et fin 2016, des centaines de dates, sans oublier la fondation de leur propre label, les minots de Last Train ont enfin lâché Weathering. « Ça devenait un besoin physique » nous expliquait Tim, le bassiste, après la sortie.
Le groupe s’est construit une belle réputation scénique à force d’écumer les scènes de France et d’un paquet de pays, tout en jouant en premières parties de pointures (Placebo récemment…) ! Last Train, c’est du rock à l’ancienne, cuir-couilles-riffs et, sans faire ombrage à ce style, d’une efficacité redoutable. Ça attaque dur avec des riffs acérés et des coups de masses (« Dropped By The Doves », « Never Seen The Light »). Ça claque fort, ça percute. Les craintes de passer 12 titres à jouer au plus bruyant et à qui a la plus grosse s’estompent vite (ouf !). Car les mulhousiens font aussi preuve une habileté dans la variation des atmosphères, passant des coups de tonnerre aux ambiances ombrageuses (« Jane »), de l’urgence de tout donner avant de claquer (« Beetwen Wounds », « Way Out ») aux ballades élevées (« Golden Songs »).
La France est bien loin dans les influences américaines de Last Train. Pas de complexe, aucune attente vis-à-vis des radios, juste un projet viable qui s’exporte mais qui fait aussi beaucoup parler ici à force de live et d’abnégation. Weathering n’a rien de l’album parfait, il télescope parfois les vieux poncifs du rock mais il les manient avec un respect et une vraie fraîcheur qui rend ce disque assez addictif.
Note Rocklegends : 3½ /5
Jean