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Small World

Metronomy

Pistes :

  1. Life and Death
  2. Things will be fine
  3. It's good to be back
  4. Loneliness on the run
  5. Love Factory
  6. I lost my mind
  7. Right on time
  8. Metronomy & Porridge Radio - Hold me tonight (feat. Porridge Radio)
  9. I have seen enough

Musiciens :

Joseph Mount (chant, claviers, guitare) - Anna Prior (batterie, chant) - Oscar Cash (saxophone, claviers, guitare, chœurs) - d'Olugbenga Adelekan (basse, chœurs)

Chronique :

Small World n’est pas l’album le plus simple à chroniquer. Voyez, la vie est mal faite, pleine d’ambivalence et de paradoxes. On peut passer son temps à invectiver (raisonnablement, dans le feu de la passion !) des artistes qui font du surplace, qui, volontairement ou non, ne remettent jamais en question leurs propres règles établies. Rappelez-vous ce que disait Bowie « Si vous vous sentez en sécurité dans la zone où vous travaillez, c'est que vous ne travaillez pas dans la bonne zone. ».

Donc, on a une tendance à mettre une prime à ceux qui se réinventent. Metronomy et Joseph Mount sont de ceux-là, ce qui a valu au groupe d’enfanter de véritables pépites, The English Riviera et Love Letters en tête. Derrière une musique qui a toujours arboré un certain groove et une pop habile, Metronomy a souvent disséminé une sorte de spleen et de nostalgie. Et, une nouvelle fois, cet album est né des différents confinements successifs, sans que la mécanique ne change : Joseph Mount a composé seul. Et il ouvre Metronomy sur une nouvelle ère.

Cela s’entend clairement dans le son, une pop moins complexe, livrée quasiment dans son plus simple appareil, tout comme sa voix presque méconnaissable, sans artifice, plus ronde. The English Riviera est donc loin. Ce challenge excitant, comme tous les changements de braquet, séduira ou frustrera. Naturellement, il était certainement temps que Metronomy explore une nouvelle voie. Ici, c’est l’histoire d’une pop plus sphérique, plus gaie et directe. C’est aussi ce qui fait perdre de son charme à Metronomy. On louait ses intrications mélodiques qui redonnaient à la pop ses lettres de noblesse, cette ingéniosité omniprésente qui faisait parfois crier au génie. Il y a toujours de bons morceaux, plutôt vers la fin d’ailleurs, « I Lost My Mind » en tête, « Right On Time » aussi et la beauté de « I Have Seen Enouch »… Mais ce disque, aussi personnel qu’il soit, perd de son ADN et se range aux côtés d’albums moins étincelants.

Jean

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