Loss Of Life
MGMT
Pistes :
- Loss Of Life (part 2)
- Mother Nature
- Dancing In Babylon (feat. Christine and the Queens)
- People In The Streets
- Bubblegum Dog
- Nothing To Declare
- Nothing Changes
- Phradie’s Song
- I Wish I Was Joking
- Loss Of Life
Musiciens :
Ben Goldwasser (instruments, arrangements) - Andrew Van Wyngarden (instruments, arrangement) – Christine And The Queen (chant) - …
Chronique :
En 2008, lorsque surgit de nulle part MGMT avec Oracular Spectacular, c’est la stupéfaction. Cette électro pop sophistiquée pose les bases de la musique exploratoire et chiadée du duo, capable de fulgurances hymnesques comme « Time To Pretend » et « Electric Feel ». Le microcosme des critiques musicales est séduit, le grand public aussi.
Les Américains sont suffisamment malins pour éviter la redite, chaque sortie est une énigme. D’ailleurs, la suite, Congratulations était un album pop psychédélique brillant, complexe, incompris parfois, leur plus grand album à ce jour. Loss Of Life, cinquième album de MGMT vient plus de 5 ans après Little Dark Age, un grand album très eighties dans l’âme et dans le son.
Nouveau changement de braquet, le binôme s’affranchit de nappes synthétiques pour offrir un album aux compositions souvent très épurées, un élan de pop-folk académique aux arrangements discrets mais précis. Loin de Congratulations, les structures de leurs compositions sont ici plus linéaires, jouant sur les ambiances et quelques montées en puissance obscures comme « Mother Nature » et la très réussie « Bubblegum Dog » qui ravive la flamme créatrice du duo. Bien entendu, comme souvent, MGMT joue sur les petites subtilités mélodiques quasiment invisibles à la première écoute et exigent une salve d’écoutes attentives.
C’est d’ailleurs loin des titres purement folk comme « Phradie’s Song » (emprunté à Grandaddy ?) et « Nothing To Declare » que le groupe s’en tire le mieux. Trop conventionnels, comme la collaboration dance avec Christine And The Queen », pas des plus intéressantes, MGMT s’épanouit bien plus dans les titres aux progressions non linéaires comme « Nothing Changes » et « Bubblegum Dog ». Et donc, Loss Of Life est une semi-réussite. Un peu trop fluctuant.
Jean
