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Prophets Of Rage

Prophets Of Rage

Pistes :

  1. Radical Eyes
  2. Unfuck The World
  3. Legalize Me
  4. Living On The 110
  5. The Counteroffensive
  6. Hail To The Chief
  7. Take Me Higher
  8. Strength In Numbers
  9. Fired A Shot
  10. Who Owns Who
  11. Hands Up
  12. Smashit

Musiciens :

Tom Morello (guitare) - Brad Wilk (batterie) - Tim Commerford (basse) - Chuck D (chant) - B-Real (chant) - DJ Lord (platines).

Chronique :

Voilà le synopsis. Le point tendu, l’étoile rouge en fond, aucun doute. Prophets Of rage est un groupe autoproclamé contestataire né en réaction à la campagne présidentielle de 2016, sur un terreau de rage et sur les cendres encore chaudes d’un Rage Against The Machine presque impossible à reformer (Zack De La Rocha oblige…). Tom Morello, Brad Wilk et Tim Commerford sont donc aidés par Chuck D (Public Ennemy), B-Real (Cypress Hill) et DJ Lord (Public Ennemy) pour échafauder le plan anti-Trump.

Après Audioslave aux atours pop, les ex-RATM ont encore assez de jus pour lancer un nouveau supergroup, cette fois bien plus proche de leurs racines fusion. Riffs heavy, gimmicks baraqués, solos en tension et hip hop corpulent, ce menu entrée-plat-dessert est dans la lignée de leur tournée mondiale : une continuité à peine voilée du projet RATM. Cette palanquée de riffs en mitraillette renvoie donc légitimement aux heures de gloire des californiens, on se prend à rêver les yeux fermés de la suite de The Battle Of Los Angeles. Car « Radical Eyes », « Unfuck The World », « Living On The 110 » et « Hail To The Thief » sont de cette trempe. Tant pis pour les mécréants.

Alors bien sûr, le disque dégueule d’énergie et envoie de la bûche, la production est brute, monstrueuse et l’alchimie fonctionne bien. Ne serait-ce qu’entre les voix alternantes des deux frontmen. Et objectivement, bouder son plaisir serait aussi con que d’allumer une clope avant l’amour tant Morello – qui n’a toujours rien d’un joueur de bilboquet - actionne encore la machine à riffs péremptoires, tant cette section rythmique est groovy et fracassante (« Who Owns Who »), tant B-Real et Chuck D prennent leur panard.

Mais ce projet honorable frôle bien trop la ligne jaune pour dévoiler une identité propre et provoquer une amnésie rétrograde… salutaire (Zack, où est tu ?). Et cette chronique schizophrénique prouve bien les sentiments parfois paradoxaux à l’écoute des Prophets Of Rage. Donc ? Démerdez-vous.

Note Rocklegends : 3 /5

Jean

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