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Era Vulgaris

Queens Of The Stones Age

Pistes :

  1. Turnin' on the Screw

  2. Sick, Sick, Sick

  3. I'm Designer

  4. Into the Hollow

  5. Misfit Love

  6. Battery Acid

  7. Make It Wit Chu

  8. 3's & 7's

  9. Suture Up Your Future

  10. River in the Road

  11. Run, Pig, Run

Musiciens :

Josh Homme (chant, guitare, basse) - Troy Van Leeuwen ( guitare, basse, claviers) - Michael Schuman (basse) - Joey Castillo (batterie) - Dean Fertita (claviers)

Critique :

Josh Homme fait partie de ces artistes qui marquent une génération. Sans être populaire au point d'un Kurt Cobain ou d'un James Hetfield, il a réussi à conduire les Queens Of The Stone Age au succès, démocratisant par la même occasion un genre assez nouveau le stoner rock (ce qu'il échoua avec son précédent groupe Kyuss). Aujourd'hui QOSTA est l'une des grosses têtes d'affiche de festival, encore abordable, et qui assure une certaine réussite aux organisateurs. Tiraillé par ses projets multiples (avec Eagles Of Death Metal, entre autres), Homme se recentre sur les Queens pour amener sur un plateau, ce cinquième opus à la pochette d'aussi mauvais goût que de trimballer un Iguane dans une pub SFR (si vous me suivez...). Bref.

Déjà, la tâche semble rude de passer après l'excellente suite de R, Songs For The Deaf et Lullabies To Paralyse... avec ces trois là, les Queens n'ont plus grand-chose à prouver. Dès les premières écoutes, on reconnaît à ce « nouveau né » un air de famille indéniable avec le précédent. C'est bien le sang de Josh Homme qui coule ici. Riffs démoniaques bouillonnants, production distanciatrice et étouffant volontairement le son (pour moins de clarté), la musique des Queens emprunte toujours des mimiques au grunge des Nirvana et à la fusion de groupe comme les Smashing Pumpkins ou Faith No More. Pas forcément dans les influences directes, mais dans certaines conceptions.

Pour autant, les morceaux stoner les plus « Queensesques » comme « Turning On The Screw », le single « Sick, Sick, Sick » ou « Batterie Acid », de véritables brûlots ornés d'une production « brouaaesque », ne sont pas forcément les plus intéressants. Ils peinent à tenir la comparaison avec les quelques perles des précédents opus.

A l'inverse Homme délivrent quelques titres plus originaux, servis par une approche moins directe, comme « I'm Designer » et son chant traffiqué, ou l'excellente « Into The Hollow » et son ambiance vicieuse à la Black Sabbath. D'autres titres comme « Make It Wu Chu », plus popesque, ou « 3's & 7's » plus rock et grunge, tirent également leur épingle du jeu.

Au final, par un mix de styles toujours bienvenu, Era Vulgaris séduit sans emballer réellement, et souffre, une nouvelle, fois, de la comparaison avec les précédents enregistrements studio du groupe.

Note Rocklegends : 3 /5

Jean Jean

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