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Unlimited Love

Red Hot Chili Peppers

Pistes :

  1. Black Summer
  2. Here Ever After
  3. Aquatic Mouth Dance
  4. Not the One
  5. Poster Child
  6. The Great Apes
  7. It's Only Natural
  8. She's a Lover
  9. These Are the Ways
  10. Whatchu Thinkin'
  11. Bastards of Light
  12. White Braids & Pillow Chair
  13. One Way Traffic
  14. Veronica
  15. Let 'Em Cry
  16. The Heavy Wings
  17. Tangelo

Musiciens :

Anthony Kiedis (chant) - Flea (basse) - John Frusciante (guitares, mellotron) - Chad Smith (batterie)

Chronique :

Personne n’est dupe, Unlimited Love est un événement et focalise une attente fébrile et hors norme de la part des fans. Non seulement, l’album marque le retour du guitariste John Frusciante absent des studios depuis Stadium Arcadium en 2006, et retiré du groupe depuis une douzaine d’années, mais également celui du mythique producteur chamanique Rick Rubin (Blood Sugar Sex Magic, One Hot Minute, By The Way, …).

Ces retours sont d’autant plus importants que les californiens ont souvent tirés le meilleur en leurs présences. Toutes les interviews du groupe montrent d’ailleurs un plaisir non dissimulé par ce retour de Frusciante sous la coupe de Rick Rubin que Kiedis positionne sans détour : « Rick Rubin, c'est notre frère, notre George Martin ».

La dream team reformée, Unlimited Love est sur pieds, et en long format. Sur ces 17 titres (73 minutes !) le groupe mange à tous ses propres râteliers. Comme une manière de revisiter sa propre discographie, les époques et décennies de ces quasi 40 ans de carrière ! Les Red Hot embrassent donc sans gêne la pop (« Black Summer », « White Braids & Pillow Chair », « It’s Only Natural »), le rock alternatif un peu maladroit (« These Are The Ways », « The Heavy Wing ») et quelques complaintes (« Note The One », « Tangelo ») pas forcément mémorables.

Il n’existe pas qu’un seul Red Hot Chili Peppers, et pas un seul et unique fan du groupe. Mais indéniablement, la quintessence et l’alchimie de ce line up, celui de Mother’s Milk ou Blood Sugard Sex Magic, prend toute son ampleur sur les flambées rock & fusion ! Le chant hip hop de Kiedis, la basse flamboyante de Flea, la batterie spontanée et viscérale de Chad Smith et le jeu libéré et influent de Frusciante ! Lorsque les californiens s’autorisent un fond de free jazz (« Aquatic Mouth Dance »), et même une ballade funky avec l’inimitable phrasé de Kiedis (« Poster Child »), ce qui ne l’empêche pas de fricoter avec la pop des Kinks mais transcendée par la fusion (« She’s A Lover »). « One Way Traffic » et ses fatras de basse et guitare ramènent à l’énergie primaire des Red Hot d’antan. D’autant que Rick Rubin magnifie cette énergie brute et offre toujours une production organique, sur l’os.

Finalement, chaque fan peut trouver ici un bout de ce qu’il adule chez les Red Hot Chili Peppers. Mais la frustration naît aussi de ce grand écart mélodique qui manque d’être plus tranché, plus assumé.

Jean

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