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Drift Code

Rustin Man

Pistes :

  1. Vanishing Heart
  2. Judgement Train
  3. Brings Me Joy
  4. Our Tomorrows
  5. Euphonium Dream
  6. The World’s In Town
  7. Light The Light
  8. Martian Garden
  9. All Summer

Musiciens :

Paul Webb (guitare, chant, basse, …) – Lee Haris (batterie)

Chronique :

De qui parlons-nous ? Derrière Rustin Man se cache le discret mais talentueux Paul Webb, ex-bassiste et co-fondateur de Talk Talk. Drift Code, son deuxième album solo, fait suite à un premier essai mené de main de maître avec l’aide de Beth Gibbons (Portishead) en… 2002 ! Qui parlerait d’artiste prolifique ?

Bien loin de Talk Talk, Rustin Man délivre une musique alambiquée, pop soyeuse, classieuse même, qui emprunte plus au Bowie des années 60-début 70 et aux Doors qu’au post punk synthétique des années 80. En moins de dix chansons, Paul Webb construit un album remarquablement composé, et magistralement interprété. Sur des mélodies parfois traînantes et vaporeuses, il construit son faisceau de joliesses poignantes et réfléchies, dans la tradition des grandes chansons pop (« Vanishing Heart », « Judgement Train »). Les orchestrations de « Our Tomorrow », par exemple, sont d’une élégance devenue rare, sans jamais être pédantes. Paul Webb touche même au sublime quand il s’envole et élève l’ascenseur émotionnel jusqu’au paroxysme (« The World’s In Town »), dévoilant des qualités de chant plutôt surprenantes.

Bricolé seul dans sa grange, en famille dans l’Essex, un comté du nord de Londres, Drift Code n’a rien du tumulte de la mégalopole sans être un disque rural. C’est un disque vrai, façonné par un musicien, multi-instrumentiste (épaulé par Lee Haris à la batterie) de haut vol qui a parfois ses élucubrations dispensables (« Euphonium Dream ») mais qui force une admiration sincère pour avoir enfanté cette œuvre authentique. Et belle, simplement.

Note Rocklegends : 4 /5

Jean

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