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Silence Yourself

Savages

Pistes :

  1. Shut Up
  2. I Am Here
  3. City's Full
  4. Strife
  5. Waiting for a Sign
  6. Dead Nature
  7. She Will
  8. No Face
  9. Hit Me
  10. Husbands
  11. Marshal Dear

Musiciens :

Jehnny Beth (chant) - Gemma Thompson (guitare) - Ayse Hassan (basse) -Fay Milton (batterie)

Critique :

Si beaucoup lui prêteront les influences de grands classiques du post-punk, Siouxie & The Banshees et Joy Division en tête, Savages est avant tout un quartet féminin londonien qui donne, avec Silence Yourself, une sacrée leçon de rock & roll virile, foutument VIRILE. Messieurs, rangez poings et queue, les femmes prennent le pouvoir avec un culot dévastateur.

Formé fin 2011 plus ou moins sur les cendres du duo John & Jehn, Savages livre moins de 2 ans plus tard ce premier disque, dont la maturité laisse de marbre. Silence Yourself est la fusion des atmosphères glaçantes de la new wave croisées à l’incandescente brutalité du punk. Dans un délire de comptoir, on lâcherait bien une aberration du genre « les Stooges et Suicide produits par Ian Curtis… ». Bref, une boucherie bien orchestrée, bien composée, bien produite et magistralement interprétée par le chant divinement possédé de Camille Berthomier aka Jehnny Beth (comédienne française, soit dit en passant). Une énorme baffe aussi forte que rare.

Les lignes de basses vrombissent comme des moteurs de dragsters, les guitares lâchent des riffs gras comme du saindoux et la batterie tranche comme un hachoir. L’ambiance est à la démesure, Savages donne un tempo urgent et bestial qui risque de rendre hystérique plus d’un quidam dans les salles (« City’s Full », « I Am Here », « No Face »). La pression ne retombe qu’à la der des ders, sur « Marshal Dear », en guise de repos du guerrier. Formidable morceau jazzy génial et subtile avec, cerise sur le gâteau, un solo de clarinette de Duke Garwood. Du coup, on évite totalement le mauvais goût. Chapeau bas.

Jean Jean

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