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Lucifer On The Sofa

Spoon

Pistes :

  1. Held
  2. The Hardest Cut
  3. The Devil & Mister Jones
  4. Wild
  5. My Babe
  6. Feels Alright
  7. On The Radio
  8. Astral Jacket
  9. Satellite
  10. Lucifer On The Sofa

Musiciens :

Britt Daniel (chant, guitare, basse, claviers, percussions…) - Jim Eno (batterie, percussions) - Alex Fischel (claviers, guitare, chœurs) - Gerardo Larios (guitare, claviers, chœurs)

Chronique :

Spoon ne jouit pas, au moins ici en France, d’une notoriété à toute épreuve. Et pourtant, le groupe de rock alternatif texan aborde son dixième album avec Lucifer On The Sofa. Un album resserré (38 minutes !) d’une cohérence remarquable, réussi de bout en bout avec son rock n’ roll d’une justesse et d’un goût sans faille. Il marque aussi le retour de Britt Daniel dans son texas natal, et ça s’entend tant le retour aux guitares est saisissant.

A commencer par la reprise introductive – c’est suffisamment rare pour être signalé - « Held » de Smog (Bill Callahan), qui pose son mid tempo à coups de guitares abrasives. Le contexte est posé ! Lucifer On The Sofa étale fièrement une collection de compositions indies en trompe l’œil. Au fil des écoutes, on se rend compte que cette dizaine de titres reposent plutôt sur une structure pop (« The Devil & Mister Jones », « My Babe ») maquillées de guitares grasses (« On The Radio »). Et cette dualité, à la fois très mélodique mais gavée de moments dissonants, apporte de la longueur en bouche. Aidé par Mark Rankin (Queens Of The Stone Age, Iggy Pop, Weezer entre autres), Dave Fridmann (Mercury Rev, Flaming Lips), Justin Raisen (Kim Gordon, David Bowie, Yves Tumor), ces choix illustrent très clairement la profondeur de champ de cet album bien plus multifacettes qu’il n’y paraît.

La plus grande prouesse réside à la fois dans la qualité indéniable de chacune des pistes, au paraître simpliste, avec une agilité exceptionnelle, touchant en plein cœur avec « My Babe » ou la magnifique « Lucifer On The Sofa » mais pouvant frapper de plein fouet (« The Hardest Cut »). La voix et le chant de Britt Daniel, parfaitement adaptables, sont également l’une des réussites de ce Lucifer On The Sofa. Un de ces rares albums immédiats qui conservent sur la durée une saveur toute particulière.

Jean

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