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All Quiet On The Eastern Esplanade

The Libertines

Pistes :

  1. Run, Run, run
  2. Mustang
  3. Have A Friend
  4. Merry Old England
  5. Man With The Melody
  6. Oh Shit
  7. Night Of The Hunter
  8. Baron’s Claw
  9. Shiver
  10. Be Young
  11. Songs They Never Play On The Radio

Musiciens :

Carl Barat (guitare, chant) - Pete Doherty (guitare, chant) - John Hassall (basse) - Gary Powell (batterie)

Date de sortie :

05 avril 2024

Chronique :

All Quiet On The Eastern Esplanade n’est que le quatrième album studio en plus de 20 ans de carrière… marquée de périodes de ruptures et d’ondes tumultueuses. Les Libertines sont des rescapés, Pete Doherty en tête, toujours vivant, consumé mais peut-être un peu apaisé aujourd’hui. Les vieux démons sont-ils loin ? Pas évident…

Le dernier album en date du groupe, Anthems For Doomed Youth , n’était pas franchement dingue. Et puis, Pete s’est retourné sur d’autres projets, dont le très bel album avec Frederic Lo, The Fantasy Life Of Poetry Crime.

Donc, revenons à nos riffs foutraques, que vaut All Quiet On The Eastern Esplanade ? C’est un album, peut-être contrasté. Peut-être, oui. Certains pourront s’enthousiasmer que l’on retrouve les marqueurs et les vieilles mimiques des Anglais. Lorsque les premiers singles sont apparus, « Run Run Run », « Shiver », « Oh Shit », la signature des Libertines était bien là. Mais, franchement, quoi de grandiose ? Pas un n’arrivait à la force brute des « Can’t Stand Me Now », « Don’t Look Back Into The Sun » et « Up The Bracket ». C’est le drame de l’histoire, cette auto-comparaison. Sorry about that, mais je n’y suis pour rien. Donc, pas de quoi grimper au plafond, « Oh Shit » faisait même penser à une autoparodie avec son riff éculé, recyclé ? Un titre comme « I Have A Friend », n’a rien de neuf, mais cette mélodie brute et immédiate fonctionne bien en binôme. Idem pour « Be Young » et son solo bordélique.

Mais heureusement l’album, dans son entièreté, repose l’équilibre, ramène de la nuance et insuffle même un peu de fraîcheur dans une britpop bien typée. « Merry Old England », est certainement le titre le plus touchant, sur base de piano, renforcé par de belles orchestrations et des chœurs discrets, c’est l’une des plus belles réussites de l’album. « Man With The Melody » semble tout droit sorti d’un album solo de Doherty, tout comme « Night Of The Hunter ». Doherty se met au service des Libertines. « Baron’s Claw », et sa rythmique un peu chaloupée, un peu bossa, explore encore univers plus large. « Songs They Never Play On The Radio » est un très beau morceau de clôture. C’est étonnant, comme cet album est peut-être influencé par la carrière solo de Doherty, avec une alchimie palpable entre les deux frontmen. Marque de fabrique des Libertines.

Jean

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