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Cyr

The Smashing Pumpkins

Pistes :

  1. The Color Of Love
  2. Confessions Of A Dopamine Addict
  3. Cyr
  4. Dulcet In E
  5. Wrath
  6. Ramona
  7. Anno Satana
  8. Birch Grove
  9. Wyttch
  10. Starrcraft
  11. Purple Blood
  12. Save Your Tears
  13. Telegenix
  14. Black Forest, Black Hills
  15. Adrennalynne
  16. Haunted
  17. The Hidden Sun
  18. Schaudenfreud
  19. Tyger, Tyger
  20. Minerva

Musiciens :

Billy Corgan (chant, guitare) - James Iha (guitare) - Jimmy Chamberlin (batterie) - …

Chronique :

Ca pouvait être un événement. Objectivement, le retour de James Iha et Jimmy Chamberlin aux côtés de Corgan offrait un parfum quasi nostalgique et l’espoir d’un retour à l’alchimie salvatrice. Non pas que les dernières productions de Billy Corgan et ses propres versions des Smashing Pumpkins fussent toutes ridicules, il y avait même un certain savoir-faire et quelques fulgurances, mais l’histoire avait inscrit auparavant les Smashing Pumpkins en lettres capitales.

Stupeur, Cyr prend tout le monde à contre-pied. Les synthés traversent ce nouvel album comme un tsunami. On ressent clairement l’empreinte encore indélébile de Billy Corgan, l’ambition, presque la démesure d’un nouvel album épique, 20 titres au compteur. Il ne le cache pas, il déclare même au NME : « J'en ai eu marre de faire de la musique dont les gens n'arrêtaient pas de me dire qu'elle n'avait pas l'air contemporaine ». Fausse route, le regard des autres peut être un guide, rarement unun objectif. Et le résultat clivera à mort. Cyr est un recueil très synthétique de titres pop – oui POP ! - parfois entrecoupés de heavy métal boursoufflé et sorti de nulle part (« Wyttch »). La supercherie démarre dès « The Colour Of Love » et son refrain assez hideux. C’est une hémorragie absolue de synthétiseurs indigestes qui ne donne aucune direction contemporaine à l’ensemble. Si la résurgence des années 80 dans les groupes d’aujourd’hui est désormais actée (The Strokes, Gorillaz, Baxter Dury, Tame Impala, Foals…), le projet et la cohérence artistique doivent être de mise. Ici, les chansons défilent sans âme, et ce serait malheureux de confronter l’album ne serait-ce qu’un instant à la grande chevauchée épique de Mellon Collie And The Infinite Sadness. Pas une grande chanson ne ressort de ce menu quasi pantagruélique. Ni « Dulcet In E », ni « Ramona », ni « Minerva »… qui ressemblent pourtant à des singles.

La déception est à la hauteur de l’estime que nous pouvons avoir pour Billy Corgan, et les Smashing Pumpkins originels. Immense.

Jean

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