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Colores

The Craftmen Club

Pistes :

  1. La Route
  2. La jetée
  3. Expect To Crash
  4. Love
  5. Colores
  6. Nos Enfants Roi
  7. Last Trip
  8. Elevator
  9. Le Lac
  10. Le Lustre

Musiciens :

Steeve Lannuzel (guitare, chant) – Marc Corlett (basse) - Yann Ollivier (batterie) – Robin Millasseau (guitare)

Chronique :

La première ligne de basse s’active. « La route est encore longue, éblouie par le faisceau lumineux »… Les guitares se languissent, tranquillement, viscéralement puis les premiers larsens jaillissent et le refrain se déchaîne. Après Eternal Life, formidable recueil d’une cold wave sombre et moderne, les guingampais remettent les deux pognes sur les manettes et poussent encore la chansonnette. Et la grosse !

Ce coup-ci, les textes en français et en anglais s’entrelacent comme des ronces. D’ailleurs, Colores ne tourne jamais autour du pot, ses textes sombres et troublés dessinent un monde en souffrance (« Nos Enfants Roi », « Le Lustre »). Parfois cette débauche d’énergie renvoie aux vieux Noir Désir et, par ricochet, au Gun Club. Mais les influences et les courants créatifs s’étendent encore plus loin, pour éviter tout effet réducteur. L’énergie est toujours débordante même si les hymnes garages débraillés des débuts (« I Can’t Get Around ») ont encore laissé place au groove froid mais inévitable d’Eternal Life. Les coups de hachoirs ne sont pourtant jamais bien loin, l’intro et le refrain pachydermiques de « Love » en témoignent au passage. En fond, le piano discret et lascif tapisse ces hymnes noirs pour renforcer les mélopées poignantes (« Nos Enfants Roi ») et les déclamations anxieuses (« Colores »). Le duo final est livré brut, enregistré live en studio, sans retouche mais avec un paquet de tripes.

Ce quatrième album des Craftmen Club doit une nouvelle fois asseoir ce groupe à la renommée trop modeste comme l’une des perles oubliées d’un hexagone encore hermétique à la musique des dieux : le rock & roll motherfuckers !

Note Rocklegends 4 /5

Jean

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