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Listen

The Kooks

Pistes :

  1. Around town
  2. Forgive & forget
  3. Westside
  4. See me now
  5. It was london
  6. Bad habit
  7. Down
  8. Dreams
  9. Are we electric
  10. Sunrise
  11. Sweet emotion

Musiciens :

Luke Pritchard (guitare, claviers, chant, production) - Hughes Harris (guitare) – Alexis Nunez (batterie) – Peter Denton (basse)

Critique :

On a cru, comme beaucoup, que les Kooks s’étaient brûlés les ailes après un premier album aussi prometteur que réussi. Les cartouches semblaient grillées. Le style pop-rock énergique, frais, presque adolescent fonctionnait d’ailleurs moins dès le second disque. Correct, sans plus. Junk Of The Heart, lui, sonnait comme le glas… Inspiration envolée, le cœur n’y était peut-être plus.

Mais Luke Pritchard est clairvoyant. Son groupe fonçait dans le mur (et lui aussi par la même occasion) si rien ne changeait. Listen – titre à-propos - invite à nouveau, habilement, à revenir écouter ces Kooks réinventés. Pritchard se prend donc à rêver en grand, à changer la donne, à retourner son groupe et offre un son nouveau. La pop juteuse et le folk juvéniles sont bien loin, ce quatrième album, moins spontané, intègre plus de courants musicaux et ne s’interdit rien. Soul, gospel, funk, R&B, rythmes tribaux et nappes de synthés, Listen est pour le moins sacrément éclectique. Pritchard touche à tout y compris à la production au côté d’Inflo (producteur hip hop) et Fraser T Smith, ce qui explique en partie ces hybridations assez déstabilisantes. Et clairement, cet élan de lucidité, ce courage artistique et cette liberté d’esprit forcent déjà un certain respect. Sans compter que le groupe n’a certainement jamais aussi bien joué qu’en repoussant ses limites. Ce respect ne cache cependant pas l’inégalité de ce quatrième album qui oscille sensiblement entre belles réussites (« Around Town », « See Me Now », « It Was London ») et quelques véritables déceptions (« Dreams », « Are We Electric », « Sunrise »).

Séduit ou non, l’album ne laisse pas insensible et semble prouver que Pritchard, outre la voix, a bien retrouvé la voie. Charge à lui d’en faire bonne usage.

Note Rocklegends : 3½ /5

Jean Jean

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