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Endless Wire

The Who

Pistes :

  1. Fragments

  2. A Man In A Purple Dress

  3. Mike Post Theme

  4. In The Ether

  5. Black Widow's Eyes

  6. Two Thousand Years

  7. God Speaks of Marty Robbins

  8. It's Not Enough

  9. You Stand By Me

  10. Sound Round

  11. Pick Up The Peace

  12. Unholy Trinity

  13. Trilby's Piano

  14. Endless Wire

  15. Fragments Of Fragments

  16. We Got A Hit

  17. They Made My Dream Come True

  18. Mirror Door

  19. Tea & Theatre

  20. We Got a Hit (Extended Version)

  21. Endless Wire (Extended Version)

Musiciens :

Roger Daltrey (chant) - Pete Townshend (guitare, chant) - Simon Townshend (guitare) - Pino Palladino (basse) - Zak Starkey (batterie) - John Bundrick (claviers) - ...

Critique :

C'est un événement... et c'est peu dire. C'est même assez terrifiant de s'attaquer à la chronique d'un disque qui a une histoire, ou surtout à un disque nouveau de l'un des plus grands groupes de rock de tous les temps. Le premier album studio des Who depuis 25 longues années.

En 1982 le groupe se sépare, et ne se retrouvera assez régulièrement qu'à partir de la fin des années 80. Keith Moon est mort depuis longtemps déjà... Puis c'est Entwistle, bassiste historique des anglais qui rend l'âme avant la tournée américain de 2002. Mais les Who tiennent encore debout, et les prestations live de Townshend et Daltrey tiennent encore grandement la route, et les puissantes versions des hits comme « Won't Get Fooled Again » résonnent encore des soirs de Live 8... Townshend retrouve peu à peu la verve et la plume pour composer de nouveaux titres, pour un nouvel album... qui fait peur.

Difficile de rester objectif, et tout en essayant d'occulter le lourd passif du groupe, pour rester objectif, on ne peut définitivement pas s'en détacher. Derrière cette pochette hideuse (le graphique ne fait pas la musique), c'est bel et bien la galette qui nous intéresse. Endless Wire est composé d'une partie album traditionnelle, et d'un mini opéra, Wire & Glass, sorti durant l'été chez les english.

C'est surtout effrayant de devoir ouvrir le boîtier pour récupérer le disque, pas n'importe quel disque, et pas n'importe quel groupe... Ce sont bien les créateurs de Tommy, My Generation ou Who's Next... rien que ça!

Le disque démarre sur un écho proche de « Baba O' Riley »... mais la comparaison s'arrête là. Globalement, la section rythmique est loin d'être celle du duo Entwistle/Moon. Plus ennuyeux encore, on ne retrouve pas les coups de riffs et accords tranchants de Pete Townshend et la voix de Daltrey est... particulière. On dirait que le chanteur s'essouffle et a du mal à suivre. Par contre, « A Man In A Purple Dress » est une franche réussite. Entièrement joué en acoustique, la voix de Daltrey ressort mieux, avec plus d'émotion et moins de souffrance apparente. Et, finalement, tout au long de l'album, ce sont ces titres acoustiques qui sont les plus réussis, avec « Two Thousand Years » par exemple. Townshend, lui aussi, tente l'exercice du chant avec une voix plus bluesy, mais pas très convaincante...

On attend toujours l'explosion, la puissance, la marque de fabrique des Who, mais elle ne viendra pas réellement. C'est vrai que « It's Not Enough » est un bon titre, plus pêchu, réussi, mais pas incontournable, et l'album finira par laissé un petit goût amer, de « peut mieux faire », c'est sûr.

Wire & Glass démarre, pour un mini opéra d'un peu plus de dix minutes. On ressent là un peu plus de « grandiose », avec une rythmique de batterie, plus fournie, plus lourde, un peu plus proche de celle de Keith Moon. Mais le soufflet retombera parce que même si certains passages sont assez réussis, dans sa globalité, ça manque d'émotion. Difficile donc de tenir la comparaison avec Tommy...

Endless Wire est un album qui souffre forcément du passé légendaire du groupe, et de son principal compositeur de génie. Clairement dit, impossible d'être objectif quand on connaît tout le reste de l'oeuvre des Who. Cela dit, c'est loin d'être un raté inécoutable, mais je ne crois pas que, même avec le temps, il devienne incontournable.

Note Rocklegends : 3 /5

Jean Jean

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