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Michael Kiwanuka - Olympia, Paris - 14.09.2022

Crédit photo :

© 2022 Gwenn

Date et lieu :

Olympia Bruno Coquatrix, Paris – 14 septembre 2022

Live report :

Ce fût lumineux, brillant, de nouveau, comme en juillet au Rock Werchter Festival. Mais ce coup-ci dans l’écrin intimiste et historique de l’Olympia, dans l’antre de Bruno Coquatrix. C’était une journée orageuse, les meilleures prévisions météo nous promettaient des torrents de pluie. Au lieu de ça, un beau ciel coloré de quelques nuages, certains noirs, et surtout du soleil.

C’est à 21h que Michael Kiwanuka et son groupe de bretteurs de luxe montent sur scène pour entamer doucement « Piano Joint » qui pose l’ambiance devant un parterre archi-comble et débordant de respect. Le son, presque ténu, est calé aux petits oignons. Tout est tricoté de main de maître, créant une osmose remarquable au sein du groupe. La rythmique de Kiwanuka est discrète, faite d’enfilades d’accords peu convenus qui donnent une tonalité si personnelle. Le batteur a un jeu ultra technique et joue régulièrement en contre-temps, façon jazz sans sombrer dans la complexité pour auditeur élitiste. Le guitariste pose quelques nappes bien senties à coups de pédales d’effets, tout comme le clavier. La basse est discrète et assure un groove tranquille.

Mais la lumière, dans tout cela, provient de l’alchimie inoxydable et charnelle des voix de Kiwanuka et de ses deux choristes en or. Quelles voix, quelle expressivité, c’est aussi cette parfaite symbiose qui donne encore plus de relief à l’ensemble. Et Michael Kiwanuka lui-même a formidablement intégré que, lui seul, n’y parviendrait pas. Tout s’enchaîne, sans trop parler mais avec quelques mots réconfortants et surtout une émotion palpable. « Hard To Say Goodbye » et « Final Days » posent leur ambiance Floydienne, « Hero » éclabousse de son groove soul, « Solid Ground » embrasse à nouveau la lumière lorsque les chœurs transportent le public.

Le rappel déroule les hits, « Home Again », guitare/voix, puis l’incontournable « Cold Little Heart » dans une version plutôt courte avant le final et 2 800 chœurs perchés sur « Love And Hate » toujours ponctué d’un fabuleux solo de Stratocaster. Cessons les éloges avant que le cela ne devienne suspect. L’Olympia est sorti en silence, en apesanteur.

Jean

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