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Endless Boogie - Cabaret Vauban - 16.04.2013

Date et lieu :

Cabaret Vauban, Brest - 16 avril 2013

Live Report :

Il fait un temps de chien sur Brest ce mardi. Le genre de temps où tu te ballades en matant tes pieds avec un seul refrain en tête, « mais nom de Dieu, que la pluie cesse ! ». A part ce petit détail profondément humide, Endless Boogie vient poser ses valoches pour la deuxième fois dans l’antre du Vauban. Parait même que le groupe a explicitement demandé d’y jouer. Notez qu’ils ne font que deux dates en France, l’autre étant sur Paris...

Les New-Yorkais ont donc choisi le bon port. Même si le Vauban n’est pas plein, on se croit en plein revival 60’s. Du cheveux poivre et sel, ventripotent, qui sent la vieille eau de Cologne et le tabac froid et puis, au milieu, deux-trois bobos qui ont du lire une chronique des Inrocks. Ouai, le Vauban est rempli de beau monde.

Le groupe monte sur scène vers 21h30, les Les Paul déjà taillées pour la guerre. La première frappe du batteur donne l’assaut et la section rythmique basse-guitare crame les amplis. Un premier titre, tiré du nouvel album Long Island, et long de plus de dix minutes ! Le Boogie Sans Fin porte bien son nom, durant deux heures les américains vont à peine jouer une poignées de chansons toutes plus longues les unes que les autres. Posés sur des riffs heavy poisseux, les soli marathon du guitariste/chanteur – j’ai bien dit guitariste d’abord et chanteur quand il a le temps d’en placer une… – rappellent tour à tour Neil Young, les Doors et les Stooges. On peut parfois reprocher un peu de redondance mais ça envoie comme un joueur de foot américain un soir de Superbawl. Le public est hypnotisé et s’enfile les bières comme un samedi d’été, bougeant la corps et la tête en faisant du sur place mais avec le diable au corps. L’ovation est entière, franche et directe. Et Endless Boogie, clope au bec et frappe de sourd, passe dans le rouge, à plus de 105 dba, avec un vrai feeling d’antan. Les new-yorkais finissent pied au plancher et cordes cassées mais reviennent pour un ultime final à te dégouter les programmateurs radio. Tant mieux, parce que c'est mecs-là ne sont pas à vendre.

Jean Jean

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