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The Inspector Cluzo - Run Ar Puns - 09.03.2012

Crédit photo :

© Juliane LANCOU

Date et lieu :

Run Ar Puns, Châteaulin - 09 mars 2012

Commentaires :

Quand deux Gascons prennent d'assaut le public Finistérien, la nuit étoilée crache des putains d'étincelles. Un truc à te défriser les rouflaquettes ! Une histoire de « Fuck » et de « Fuck ». Bref une soirée surréaliste pour un concert d'anthologie. Le vieux corps de ferme du Run Ar Puns en a vu passer mais les vieilles pierres inébranlables tremblent encore du concert rock n' soul délivré par l'imparable Inspector Cluzo. Pour honorer son très soul troisième album - The 2 Mousquetaires - le duo Landais n'est pas venu seul. Les HB's Horn, autre duo trompette - saxo est planqué dans le fond.

Après une première partie qui laisse un poil de glace le public des lieux pourtant pas farouche, les notes d'intro arrachent déjà des hurlements. Le constat vient vite, tous les groupes ne sont pas égaux devant la scène. En plus d'être des musiciens méchamment talentueux, les pugnaces Landais sont de véritables bêtes de scène aiguisant leurs provocations sur le public et maîtrisant parfaitement les montées en puissance « acédéciennes » destructrices (« Terminator Is Black In His Back »), le blues crasseux (« Empathy Blues ») et le groove infectieux (« Two Days »). Et la voix caméléon de Malcolm s’adapte parfaitement au style, envoyant giclées rocailleuses du fond de la gorge ou montées dans les tours façon voix de castrat. Impressionnant.

Outre la jouissance musicale du set, ces deux types qui tirent à boulets rouges sur leurs concitoyens (les bobos, les distributeurs, la Fnac, …) provoquent au final l’hystérie et la folie dans une humeur résolument chaleureuse. Le public devient rapidement bestial, attisé par Malcolm (« Cassez moi la grange ! ») et un fond musical totalement explosif. Le pire ? On en redemande ! « Vas-y mon gars, insulte-nous, flagelle-nous et envoie la purée avec ta SG ! ». Au final, on est sourd, vidé, électrisé… mais avec la banane. Conclusion du jour : « Et n’oubliez pas, vous êtes une bande de bouseux. Il faut être fier d’être bouseux ». Ok mec, reçu. Un bon serrage de louches en partant qui confirme que les Gascons sont foutrement sympas.

Adishatz.

Jean Jean

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