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The Inspector Cluzo + The Wankin' Noodles - Club Coatelan - 03.11.2012

Crédit photo :

© Erwan

Date et lieu :

Club Coatelan, Plougonven – 03 novembre 2012

Commentaires:

C’est avec une certaine appétence pour le masochisme et la flagellation que nous filons tout droit en pleine cambrousse par un vieux froid de canard pour se faire insulter proprement par une bande d’irréductibles Gascons. A croire qu’on aime ça et qu’on en redemande…

En préambule, deux mots sur le Coatelan, l’un de ces clubs un peu foutraques qui sentent encore le rock underground et la culture garage. Une petite salle aussi belle que cabossée et qui encaisse sans broncher des coups de boutoir à plein régime.

D’ailleurs, l’entrée en matière se nomme The Wankin’ Noodles, croisement improbable des Hives (pour le meilleur) et de BB Brunes (pour le pire). Si leur single radio « Tu Dormiras Seule Ce Soir » n’a rien de très représentatif, les Rennais assènent surtout un rock assez brutal bien inspiré du groupe d’Howlin’ Pelle (dont le chanteur ici présent a du mal à se défaire du fantôme…). Naturellement, et ça ne date pas d’hier, ce bon vieux rock des familles sonne mieux en anglais. Donc merci de vous y tenir les mecs.

Quelques installations et réglages de son plus tard – qui annoncent déjà le coup de semonce – le binôme de Cluzo monte sur scène avec les désormais inséparables HB Horns aux cuivres. C’est assez dingue de voir ces mecs mettre en effusion quelques soixante-dix pelés et un tondu (et deux mecs bourrés) à minuit passé le coup d’envoi. La recette est simple : Phil et Malcolm maîtrisent la scène comme des vieux rats de cabaret. En quatre ans, ils ont traversé 35 pays pour plus de 400 concerts. Et tout ça à la force du poignet sans un label ni un tourneur. Du coup, ça joue grave, ça provoque les foules avec un humour corrosif et ça envoie du steak. Mais pas du steak maigrichon, du lourd et du bien gras comme les riffs de Malcolm. Du rock, du funk, de la soul, mettez-y toutes les influences que vous voudrez de Curtis Mayfield (dont la superbe reprise « Move On Up » fait encore mouche) à AC/DC (la redoutable « Terminator Is Black In His Back »). En y ajoutant quelques cymbales qui volent au dessus du nid de coucou et des jams à te dégoûter d’apprendre le solfège, tu finis sur les rotules avec la banane d’une oreille à l’autre. Un truc bestial, un putain de rock & roll show. La vie quoi…

Jean Jean

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